Au secours, je suis accro à Facebook !

Au tout début, il faut bien le reconnaitre, le principe nous a emballé. Partager ses photos de soirée, demander en ami la "target" de la veille, passer ses journée à laisser des commentaires sur le "wall" de notre meilleure amie, les avantages de Facebook ne se comptaient plus.

Mais bien vite, on a vu l'effet pervers de ce grand réseau d'amis. Et Facebook nous a apporté son lot de petits tracas. Aujourd'hui, visiter notre profil (ou celui des autres) nous fait souvent plus de mal que de bien. Qu'il s'agisse de checker le profil d'un ex, accro aux grandes fiestas, ou d'une copine partie en vacances à Ibiza, Facebook est le grand théâtre des jalousies et des rancœurs.

Et les inconvénients ne s'arrêtent pas là. A étaler ainsi sa vie privée au grand jour, on prend des risques que l'on ne mesure pas toujours. Souvenez-vous de cette Norvégienne condamnée à six mois de prison pour fraude aux allocations familiales. C'est son profil Facebook qui l'a trahi. Kimberley Swann, en Angleterre, a même perdu son emploi après avoir déclaré sur Facebook qu'elle s'ennuyait à mourir au bureau.

Facebook serait-il devenu notre meilleur ennemi ? Un ennemi insistant, qui ne se satisfait pas d'une visite quotidienne. Car Facebook nous a peu à peu transformé en véritables "geek" du réseau social : nous voila tantôt sur le profil de notre Jules, à traquer la moindre photo suspecte ("alors comme ça, hier, vous êtes juste allé boire un verre ?"), tantôt sur le profil d'amis très lointains, occupée à regarder leurs photos de vacances avec un voyeurisme dérangeant.

Si vous vous connectez à Facebook plus de cinq fois par jour, pas de doute, vous êtes accro. Vous faites peut-être partie des deux millions de Français(es) qui modifient leur statut tous les jours. Pas d'inquiétude, cela se soigne très bien. A condition de le vouloir. Car Facebook n'est rien d'autre qu'une grande illusion qu'il est difficile de considérer avec lucidité. Mais les vacances idylliques, les photos sélectionnées, les amis par centaines ne correspondent pas à la réalité de notre quotidien. Et tôt ou tard, le réel vient nous rappeler que la vie, la vraie, ne se trouve pas derrière un écran d'ordinateur.