Le tarif de électricité va augmenter de 30 % d'ici 2017. La cause de cette flambée ? L'impact grandissant de la part des énergies renouvelables dans la production d'électricité.
Dans un rapport consultable sur le site de la commission de régulation de l'énergie (http://www.cre.fr), les prévisions de tarifs pour 2017 font état d'une hausse de 28,2% du tarif bleu principalement lié à la hausse de la CSPE ( dont 10,4 % liés à l'inflation ).
La CSPE et la TURPE en hausse
La CSPE, c'est la contribution au service public de l'électricité. Cette taxe contribue au financement des énergies renouvelables dont par exemple : le rachat de l'électricité produite par les panneaux photovoltaïques des particuliers ou par la mise en place de l'énergie éolienne. Cette énergie est rachetée plus chère que le tarif standard de l'électricité.
La CRE avait tablé dans ses calculs sur une augmentation plafonnée à 3 euros par an. Une prévision hélas très largement sous-évalué. Les comptes d'EDF n'ont donc cessé de se détériorer avec un manque de financement représentant 5 milliards d'euros sur les 5 dernières années. Les différents gouvernements (l'état est le principal actionnaire d'EDF) qui votent cette taxe ont laissé de côté ce dossier brûlant ce qui a de surcroît augmenté le niveau d'endettement d'EDF. Cette dette atteignant un niveau tel que le financement d'EDF commençait à être dans le collimateur des agences de notations.
La TURPE, c'est le tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité. En résumé, c'est un tarif que l'on paie pour l'entretient et le renouvellement du réseau électrique. Pour l'année 2013, EDF à besoin de 12 milliards d'euros pour couvrir ses investissements massifs. Conséquence : une hausse du tarif.
Enfin, le tarif de l’énergie n'est pas en reste avec une augmentation de 10 %.
Source : CRE.fr Prévision d'augmentation du Méga Watt Heure
Une pilule qui va avoir du mal à passer
A l'heure de la crise ou les français les plus défavorisés peinent à joindre les 2 bouts cette augmentation semble bien amère. D'autant plus que cette hausse va financer les intérêts de la dette de ces 5 milliards d'euros. Faute de l'indécision des acteurs politiques, c'est le consommateur qui réglera le surplus de cette addition déjà bien salée.
Crédit photo : Flickr-flatazor