Où se situe la limite justement, entre vie privée et exposition publique?
Pour moi, là. Je ne raconte pas ma vie. J'anime un blog léger et gai sur des choses qui m'intéressent. Mais, il y a des blogs ou cela va très loin, et sur lesquels les blogeuses vont très loin dans l'exposition de leur vie, de leur intimité. Là, forcément, les critiques et commentaires agressifs touchent plus, personnellement.
Aujourd'hui, vous avez combien de lecteurs?
Entre 2500 et 4000 par jour, pour ce mois-ci en tout cas. Grace aux traductions automatiques, qui ne sont pas toujours parfaites du reste..., je suis lu dans 90 pays.
Est-ce que cela génère de l'interêt du côte des professionnels de la mode?
Oui. J'ai eu beaucoup de chance à ce niveau là. En fait, à la base, j'ai fait une école de journalisme. Une école « à papa », on va dire. J'ai arrêté au bout de 6 mois, ça ne me plaisait pas. Quitte à reprendre une autre école de journalisme plus tard, différente. C'est à cette époque que j'ai crée mon blog, tout en réalisant dans le même temps un stage dans un magazine de mode. Ce stage m'a plu et du coup, j'ai envoyé des demandes dans d'autres magazines pour trouver un stage ou un poste d'assistante. Je me suis servi de mon blog comme CV et cela a marché, j'ai eu pas mal de bons retours des rédactions. On me disait: « On aime bien ta façon d'écrire, c'est frais, c'est léger ». Dans un CV lambda, je n'aurais pas pu le démontrer.
Vous avez mis votre blog en avant dans vos candidatures spontanées?
Je ne le mettais pas trop en avant, je n'osais pas encore, mais dans les centres d'intérêts, je mettais que j'étais une web addict et que j'avais un blog, avec son lien. Et en fait, tous les retours sont venus à propos de mon blog. Les contacts se sont fait comme ça. Du coup je pige pour des magazines, et j'ai été repérée pour tenir une chronique mode sur une TV. L'émission n'ayant pas été reconduite, je me suis lancée dans un projet personnel, que je viens de signer. Je réalise et anime une chronique pour une web TV.
Comment vous positionnez-vous par rapport aux journalistes aux parcours plus traditionnels, issus de grandes écoles?
C'est vrai que parfois, c'est un peu difficile. Je me demande pourquoi je suscite de l'intéret. Je me retrouve en face de professionnels qui sortent des plus grandes écoles de journalimse et qui parfois n'arrivent pas à trouver de boulot. Moi j'ai fais 6 mois dans une école nulle et juste fait le buzz avec mon blog! Cela peut me mettre mal à l'aise.
Vous ne vous dites pas que sur Internet comme partout, se ne sont que les meilleurs qui réussisent?
C'est ce que j'essaie de me dire pour ne pas trop culpabiliser. Internet est quand même aujourd'hui un formidable tremplin, notamment dans le monde des médias.
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