Comment réagir en cas d'attentats, d'accidents graves ou encore même de souffrance dans le cadre de l'entreprise ? Dans ce genre de configuration, le cabinet Gestion des équilibres se mobilise en faisant intervenir au plus vite ce qu'on appelle des « psys de l'urgence » afin d'éviter aux victimes le syndrome du stress post-traumatique (cauchemars, insomnie, paranoïa...). Pour en savoir plus sur ces secouristes du mental, nous sommes allés interviewer Jean Yves Huvey, directeur du cabinet Gestion des équilibres
Femmezine : Pouvez- vous présenter le cabinet Gestion des équilibres ?
Jean Yves Huvey : Le cabinet est né en 1993 et s'occupait au départ d'accompagnement de salariés dans le cadre de plans sociaux, le but étant de les soutenir lors de ce changement. Puis, compte tenu de demandes régulières de la part des comités d'entreprises et des élus du personnel, on a monté un service d'assistance psychologique d'intervention d'urgence. Des « psys de l'urgence » interviennent très rapidement auprès des salariés par exemple après des attaques à mains armées dans des banques, ou lors de suicides en entreprise. D'autre part, nous intervenons également autour des problématiques de l'habitat social et de l'aide aux personnes. Nous sommes partenaires du secours catholique et de nombreuses sociétés d'HLM ainsi que de structures d'aide. Puis nous avons eu des demandes de la part de grandes surfaces et de Prêt à Porter où les caissières sont relativement isolées et donc facilement attaquées pour la caisse. Nous agissons également dans les grands hôtels où les responsables découvrent régulièrement des pendus dans les chambres. C'est un phénomène très courant ; comme quoi les gens se suicident aussi bien dans le luxe que dans la misère.
Pour compléter cette activité nous avons mis en place des numéros verts. On entend quantité de choses de la vie quotidienne des salariés sur les difficultés rencontrées sur l'aspect professionnel et l'aspect personnel. Mais un numéro de téléphone, cela reste un contact froid. Même si des gens nous appellent, ce n'est que la partie émergée de l'iceberg ; quand quelqu'un est agressé ou qu'il a une difficulté, il ne va pas forcément se précipiter sur le téléphone. Quand il le fait c'est qu'il est encore a un niveau où il peut le faire. Pour la réussite d'un numéro vert, il faut que les élus du personnel participent à ça. Car s'il est simplement affiché cela ne fonctionnera pas.
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