Non, malheureusement, il ne s'agit pas d'une tribu d'adeptes ne se substantant que sur fond de musique Reggae man ! C'est beaucoup plus triste que ça. Les alfafa people sont des mangeurs... d'herbes ! De graînes germées sur le balcon de leur cuisine. plus précisément. « Mais si, c'est délicieux, tu vas voir ! Et très bon pour la santé ». Même en salade, même relevé avec une vinaigrette de la mort, la graine germée de radis, d'haricot mungo, de lentille corail, c'est... pffff... comment dire, pas terrible. Filandreux, sans goût, un peu repoussant lorsqu'on apprend de la bouche de notre hôtesse qu'il s'agit de nourriture vivante. Quoi ? on manque de s'étrangler. « Si, si, les vitamines et les oligoéléments contenues dans les alfafas sont vivantes ! Elles bougent dans ton ventre. Génial non ? ». Inutile de rétorquer : « Mais t'es ouf ou quoi ? ».
Le alfafa people ne souffre aucune critique quant à son trip cosmique. En mangeant ces graînes germées au fond de son frigo, on s'approprie leur force vitale qui monte directement dans l'ascenseur qui va de notre estomac à notre cerveau ! Ca rend vachement plus intelligent, « Si, c'est prouvé ! ». On est ici, selon l'analyse psy, dans la pure pensée magique, comme celle qui jusqu'à nos 7 ans, nous faisait croire au Père-Noël, à la petite Souris, aux fées et aux monstres sous notre lit . Une régression infantile de certains individus qui s'expliquerait par cette période d'inquiétude et de remous que nous traversons quant à la survie de notre planète (de notre espèce implicitement) et la traçabilité de notre alimentation. Pour détendre l'atmosphère on peut toujours risquer de demander (sans garantie de résultats): « Et ta alfafa là, il faut éviter de trop la mastiquer pour lui garder ses forces vitales et l'intégrité de ses petites cellules grises lui permettant de prendre notre ascenseur interne et d'appuyer sur le bon étage de notre cerveau avant de l'avaler ou bien elle s'en fout? ».
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