La plupart des hommes et des femmes avouent avoir des rêves érotiques. Ces images fantasmées émergent dans notre esprit lorsque notre inconscient se libère de l'emprise de la morale et de l'autocensure. Le sommeil constitue ce moment privilégié. Les rêves érotiques traduisent ainsi des fantasmes enfouis, refoulés, qui vont bien plus loin que nos pratiques sexuelles réelles. En fait, il s'agit de leur première fonction : assouvir dans l'imaginaire un fantasme qui n'a pas droit de cité dans la vie.
Sigmund Freud, gourou de la psychanalyse, est aussi, surtout, le grand prédicateur de l'inconscient. Ce fut le cœur même du travail de toute une vie. Aussi savons-nous aujourd'hui que le rêve est « la voie royale de l'inconscient », une fenêtre ouverte qui nous permet de mieux nous connaitre. L'interprétation des rêves, publié par Freud en 1900, est à ce titre le premier jalon d'une « science » qui tente inlassablement de percer à jour la conscience humaine et ses ambigüités.
Au pays de Morphée, les tabous et les inhibitions n'existent plus. Morale et éducation sont des termes qui n'ont pas de sens dans le monde déréglé du sommeil, où les fantasmes les plus fous prennent le pas sur la sagesse de notre quotidien. Selon certains psychiatres, les rêves érotiques sont une soupape de décompression qui nous permettent de libérer notre énergie libidinale. On peut rêver de tromper son conjoint sans passer à l'acte et risquer de mettre en péril son couple. Ces rêves sont d'autant plus inconséquents qu'ils ne se maîtrisent pas. Il n'y a donc pas de culpabilité à avoir si, malgré une vie sexuelle épanouie, vous rêvez de temps à autres que Brad Pitt vous serre dans une étreinte passionnée !
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