En France, cette pratique est principalement interdite pour des raisons éthiques ayant trait au respect du corps humain et de la personne.
Parmi les experts, les avis sont partagés. Les défenseurs de cette cause soutiennent qu'une femme peut porter un enfant pour une autre femme sans pour autant être atteintes de troubles psychologiques. De même, cela n'entacherait pas la santé mentale de l'enfant à naître car le lien entre celui-ci et la mère se fait principalement au fil du temps et pas juste par la gestation. En outre, d'après les mêmes défenseurs, la gestation pour autrui n'est ni plus ni moins qu'une solution supplémentaire pour lutter contre la fertilité au même titre que bien d'autres techniques médicales.
D'autres intervenants prônent au contraire que cette méthode se rapprocherait du trafic d'organes par "la marchandisation" du corps. D'après Sylviane Agacinski c'est comme si "les enfants étaient fabriqués sur commande et vendus ensuite". De même, le Dr jacqueline Mandelbaum dénonce la déshumanisation du bébé qui est traité comme un objet. Pour beaucoup, le trafic d'organes est encore considéré comme contre nature et immoral, et l'inquiétude se porte également sur les dérives de cette pratique qu'une légalisation pourrait entraîner.
La controverse se porte donc dans un premier temps d'un point de vue médical sur les conséquences de la gestation sur le bébé, et, dans un deuxième temps sur le plan éthique, sur le principe de la maternité ; à savoir est ce que la maternité se définit par la grossesse ou bien par l'hérédité biologique ?
Quoiqu'il en soit, le Conseil d'Etat a recommandé début mai, suite à la proposition du Sénat de légaliser la GPA, de ne rien en faire "dans l'intérêt de l'enfant et de la mère porteuse". La loi sur la bioéthique de 2004 doit être révisée en 2010, suite au prochain épisode.
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