Qu'avez-vous apporté votre épouse et vous même dans votre mise en scène et direction artistique ?
Dédé est dans le style de la comédie musicale. Comme Starmania à son époque. Si ce n'est que nous, nous chantons sans micro. Les chanteurs ne sont pas sonorisés. Il faut placer la voix des chanteurs. C'est le travail de mon épouse. Nous sommes des défenseurs elle et moi de la modernité dans le chant. Quant on est dans ce registre là, l'opérette, le texte étant génial, il ne faut pas jouer aux « chanteurs d'opéra », faire de grands effets vocaux extrèmements puissants, sinon on ne comprend pas les subtilités du texte, on est rasant, on passe à côté de la drôlerie. Même si nous avons à la base les techniques des chanteurs d'Opéra, ces espèces de formule 1 capables de chanter pendant 3 heures, ou de pousser des contruts de 110 décibels, il faut avoir un style dépouillé, jouer à fond, avec vérité.
Et ce lieu ?
La Nouvelle Eve, c'est vraiment charmant. Une bonbonnière. Mon épouse et moi-même avons connu dans nos carrières de chanteurs lyriques les plus grands vaissaux, l'Opéra de Paris, l'Olympia, Bobino... Nous avons chanté partout. Mais ce lieu là est un coup de coeur. Et puis chanter ou faire chanter est toujours un bonheur. Même si nous sommes sur scène comme un toréador dans l'arène. Sur scène, on est seul devant la vie, devant la mort, devant ses devoirs. Personne ne vient vous aider, vous souffler votre texte. Monter sur scène c'est un peu vaincre ce passage initiatique, à chaque fois. Une fois fait, on exulte, on est dans le bonheur!
Dédé, opérette en 3 actes par les Baladins de la Seine, mise en scène de Claude Calès, direction artistique de Michèle Claverie.
Samedi 7 novembre, à 15h30 et 20h30. Dimanche 8 novembre à 15h30.
Théâtre de La Nouvelle Eve, 25 rue Fontaine, 75009, Paris.
Réservations au 01 75 43 16 90.
- Répondre
Permalien