Julie, styliste pour Érès

Julie, c'est le genre de fille à priori intimidante. Blonde, élancée, une voix calme, un regard brun et inspiré. Un sens de la mode indéniable, un style imparable et un sens de l'humour formidable. Styliste pour Érès, ça m'intéresse. Rencontre.

A quoi aspiriez-vous lorsque vous étiez enfant ?

Petite, je voulais faire quelque chose comme fabricante de robes de princesses, ce qui s'apparente au travail de styliste en fait!
Je dessinais des robes à crinolines, avec des rubans, des frous-frous, le plus souvent roses et au goût rétrospectivement douteux...
Mes inspirations étaient somme toute assez classiques pour une petite fille.  Marie Antoinette, Barbie à Malibu !
Je dessinais tout le temps. J'ai fait toutes les activités manuelles possibles et imaginables. J'adorais faire des grand collages avec des photos découpées dans les magazines de mode. Mes premiers panneaux de tendances !
J'ai aussi une grande collection de bijoux réalisée tout au long de mon enfance, que bien entendu ma mère était sommée de porter !
J'ai en fait toujours su ce que je voulais faire un métier créatif...

Votre parcours ?

Après mon bac, j'ai fait une année à l'Atelier Préparatoire de L'ESAG Penninghen. Je suis ensuite rentrée au Studio Berçot où j'ai suivi les deux ans de formations. Puis j'ai profité d'un programme d'échange entre le studio Berçot et l'Academy of Art University de San Francisco. Là-bas, je me suis spécialisée en bijouterie et en impression textile. A mon retour de Californie je suis entrée en stage chez Cacharel, puis au Studio Érès, où j'officie depuis bientôt trois ans.

Pouvez-vous m'expliquer le processus de création ?

Ce que j'aime le plus, c'est le démarrage de la collection. La recherche de la gamme de couleurs, des images d'inspiration... On travaille aussi dès le début sur une bande-son qui raconte une histoire. Des images de voyages, de films, d'expositions, autant d'éléments qui nous insufflent des idées pour la collection à imaginer. Des livres et de la musique aussi.
J'ai un carnet dans lequel je consigne précieusement tout ce qui me parle, me touche. Ça ressurgit toujours à un moment ou à un autre. Et finalement même si la mode change constamment, je me rends compte qu'il y a un fil conducteur dans les choses que j'aime.
Des rapports de tons étranges, des imprimés explosifs, des inspirations folks, l'Inde, l'image traditionnelle du "cowboy" d'Amérique, le design Suédois...