La question du choix de l'allaitement demeure très personnelle et passionnelle. Selon son histoire familiale, le fait d'avoir ou non été allaitée soit même, la difficulté et l'irrégularité des montées de lait, on peut décider de ne pas allaiter son enfant. Pour les causes psychologiques, un éventuel blocage ou une aversion pour l'allaitement au sein, mieux vaut en parler à un spécialiste, se tourner pendant la grossesse vers un psychothérapeute afin de comprendre les raisons inconscientes de ce rejet. Et décider après la naissance de faire un essai ou non. Pour les causes physiologiques (peu ou pas de lait, douleurs au sein, crevasses, etc), tournez-vous vers le personnel encadrant de la maternité après l'accouchement, ou prenez conseil auprès des associations (Leche League). Si vous choisissez de nourrir votre enfant au biberon, sachez qu'il existe aujourd'hui un grand nombre de laits de substitution. Nul doute que vous trouverez celui qui correspondra le mieux à votre enfant.
Les avantages du biberon
- - Le biberon est le meilleur des substituts à l'allaitement maternel en cas d'impossibilité de ce dernier. Pour les femmes qui ne veulent pas ou n'arrivent pas à allaiter leur enfant, le biberon est une excellente alternative. En cas de mortalité de la mère à l'accouchement (21 pour 100 000 aujourd'hui), il est du reste l'unique moyen de permettre à l'enfant de survivre. C'est également vrai pour le règne animal. Là où la nature les condamnerait à une mort certaine, il est courant dans les fermes, les réserves naturelles et les zoos de nourrir au biberon veau, poulain, bébé tigre ou éléphant orphelins, seul moyen de leur permettre de survivre au décès de leur mère lié à la mise bas ou à ses suites.
- - Papa peut s'en donner à cœur joie. Lui qui n'a pas plus de sein que de montée de lait, ne se sent pas exclu de ce moment privilégié et peut dès les premiers jours suivants la naissance, éprouver le plaisir de préparer et de donner le biberon à son enfant. En le prenant dans ses bras, en le nourrissant, il noue un lien physique, indéfectible avec cet être qu'il a attendu sans pouvoir le toucher, le sentir dans son ventre lui, pendant 9 mois.
- - On peut déléguer à une tiers personne. Le biberon permet à la maman de se reposer. Elle n'est pas astreinte à assurer tous les repas, d'autant plus qu'au début de la vie, l'enfant réclame sa nourriture de manière anarchique, environ toutes les 3 heures! Le biberon peut être donné par mamie, une nounou ou les puéricultrices de la crèche. Il permet donc à la maman de reprendre son activité professionnelle rapidement.
- - En cas de traitement de la maman, (médicaments incompatibles avec l'allaitement maternel), le lait de substitution apporte tous les éléments nécessaires au bon développement de l'enfant, et décharge celle-ci de la culpabilité de ne pouvoir allaiter son enfant.
Les inconvénients
- - L'arsenal nécessaire. Une dizaine de biberons de différentes tailles, des tétines adaptées, des kits de stérilisation et de nettoyage (bac, pastilles, brosse, goupillon), une réserve de boite de lait, un micro-onde ou un chauffe-biberon.... et la nécessité de trimballer tout cela pour le moindre déplacement (en plus des couches, du tapis à langer, des lingettes nettoyantes, du talc, de la crème pour les irritations, du linge de rechange, du maxi-cosy et de Doudou...).
- - Le coût. Contrairement à l'allaitement maternel ne nécessitant aucun surcoût, l'allaitement au biberon induit un investissement financier non négligeable: le matériel nécessaire (sic), les boîtes de lait (qui, même au format familial, coûtent cher), l'eau minérale en bouteille ou les briques de lait toutes prêtes... la facture est lourde ! De même, le travail supplémentaire pour charrier les litres d'eau et les boites de lait, entreposer, nettoyer, stériliser, préparer les biberons 7 à 8 fois par 24 heures!
- - La tolérance. Sans rentrer dans le débat concernant la supériorité nutritionnelle du lait maternel sur l'artificiel déjà abordé plus haut, Bébé aura peut-être un peu de mal à s'adapter à ce lait de substitut. Son goût (ou son absence de goût justement), sa texture, sa composition. Il faudra peut-être en changer jusqu'à trouver le bon ! Et puis, certains enfants sont allergiques ou ont une intolérance au lait de vache, principal ingrédient des boites de lait industrielles. Là, ça se complique, même si des solutions existent ! Les professionnels de la santé sauront rapidement vous orienter vers ce qu'il convient de donner à votre enfant.
Au final, que vous choisissiez l'allaitement maternel ou le biberon, l'important est de vous faire plaisir. De vous installer confortablement, dans un environnement calme et sain, et de profiter avec votre bout de chou de ce moment merveilleux, à deux, que représente son repas. C'est avant tout d'amour (et aussi un peu de lait...) dont votre bébé a besoin. Et la plus grande des satisfactions sera cet instant où il s'endormira contre vous, repu, heureux, comblé, la goutte de lait au coin des lèvres, qu'il soit maternel ou de substitution !
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