Pas toujours facile d'échapper au ballotage affectif entre cet homme qui nous fait enfin revivre (en tant que femme), que l'on a envie de voir s'installer pour de vrai dans notre horizon familial et nos chérubins craintifs à l'idée de nous partager, bousculer un équilibre retrouvé après la période chaotique et chagrine de la séparation, de nous perdre, un peu. En tout cas s'imaginent-ils.
D'autant plus délicat pour notre descendance masculine, qui - complexe d'Œdipe oblige- a souvent la propension à s'imaginer être un peu l'homme de la famille, voire de la situation ! Voir, notre homme! « Maman, quand je serai grand, je me marierai avec toi! ». Ce à quoi sa sœur répond perfidement : « Quand tu seras grand, maman elle sera vieille et laide, et tu n'auras plus envie de te marier avec elle! ». Sympa, merci ! En même temps pas faux, mais pas non plus le bon argument pour décourager les velléités d'épousailles incestueuses de son fiston. Non, ce qu'on répond c'est qu'un garçon ne se marie pas plus avec sa maman, qu'avec sa grand-mère ou sa sœur! « Ma sœur ! Beark ! Pas question » vous répond-t-on spontanément.
On peut expliquer avec des mots d'enfants, que ceci est le tabou fondamental de toutes les sociétés, et que ce n'est vraiment pas possible, ni souhaitable de toute façon, qu'un fils épouse sa maman, aussi douce, jolie et parfaite soit-elle, on en convient.
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