Définition
L’excision est l’ablation entière ou partielle du clitoris, le petit organe érectile du sexe féminin. Cet acte, qui peut également s’accompagner de l’ablation des petites lèvres du vagin, est pratiqué sur les petites filles.
Bien que cette mutilation soit interdite dans la plupart des pays du monde, elle reste courante en Afrique subsaharienne, et dans certaines zones du Proche Orient et de l’Asie du sud-est, mais également dans les communautés de migrants issus de ces régions du monde.
En Egypte, en Guinée, en Somalie et au Soudan… (liste non-exhaustive), 85 % des femmes sont excisées.
Pourquoi l’excision est-elle pratiquée ?
L’excision, qui est perçue comme un acte de barbarie par les occidentaux, est une tradition pour les communautés qui la pratiquent, censée aider à la petite fille de s‘intégrer à la société.
L’excision permettrait d’avoir un vagin plus esthétique et plus propre, étant libéré de son organe érectile, qui rappelle le sexe de l’homme. Dans la croyance traditionnelle, le clitoris est considéré comme un organe impur et nuisible.
L’excision donne également à l’homme le sentiment de maîtriser les désirs et le plaisir de son épouse, et de se protéger d’une tromperie potentielle.
Quels sont les risques de l’excision ?
L’excision est un acte condamné par plusieurs organisations non-gouvernementales telles que l’Unicef, l’ONU et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Cette dernière met en garde sur les dommages physiques, psychologiques et sanitaires entraînés par cette pratique.
En effet, l’excision est bien souvent réalisée dans des conditions d’hygiène déplorables, et cause de grandes souffrances pendant et après l’opération.
En plus de ne pas éprouver de plaisir pendant l’acte sexuel, la jeune fille ainsi mutilée, sera à l’âge adulte davantage sujette aux infections diverses (MST, kystes, abcès…) et aux complications lors de l’accouchement…
Comment lutter contre l’excision ?
L’excision étant malheureusement considérée comme une tradition par ceux qui la pratiquent, à savoir la famille et la communauté de la jeune fille qui la subit, les lois n’ont que peu d’effet.
Dans certains pays comme le Sénégal ou le Burkina Faso, des opérations de sensibilisation sont mises en place afin d’inciter la population à délaisser cette coutume.
En France, l’excision est interdite et considérée comme une atteinte aux Droits de l’Homme. Cet acte est passible de dix ans de prison et d’une amende de 150 000 euros.
Heureusement pour les victimes, depuis les années 80, il existe une intervention chirurgicale qui permet de reconstruire complètement le clitoris et de réparer les dommages d’une excision.
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