Pour la première fois depuis 20 ans, un vaccin contre le VIH a montré ses preuves. En effet, le jeudi 24 septembre dernier, des chercheurs américains et thaïlandais ont annoncé jeudi avoir mis en place un vaccin capable de réduire d'un tiers le risque de contamination par le virus du sida. Le vaccin en question serait une combinaison de deux produits préalablement testés et inefficaces si utilisés indépendamment l'un de l'autre. Il aurait été expérimenté depuis 2003 dans deux provinces thaïlandaises sur des sujets séronégatifs. Le résultat est plutôt encourageant puisqu'il entraîne une baisse du risque d'infection sur 31% des personnes testées, mais n'est pas assez probant pour constituer un vaccin en tant que tel utilisable par la santé publique. Il s'agit néanmoins d'une première avancée dans la lutte contre le VIH, et d'une véritable lueur d'espoir pour les personnes atteintes ainsi que pour les chercheurs.
Suite à cette annonce, tous les grands noms de la recherche internationale se sont réunis à Paris du 19 au 22 octobre pour une la conférence Aids vaccine 2009. Plus de 1000 personnes, spécialistes du sujet se sont réunies pour cette occasion. L'objectif de cette conférence était de diffuser et de mettre en partage les derniers résultats. Il s'agissait également d'aborder plusieurs points clés sur la recherche vaccinale sur le VIH. Ainsi, seront abordées les questions suivantes :
- L'espoir et les questionnements qu'entraîne cette grande découverte médicale : quelle est réellement la portée de ces premiers résultats ? Comment peut-on tirer le meilleur parti de cette « expérience » ?
- L'accès au traitement dans les PED dont on peut constater une nette amélioration : en quelques années, on passe de quelques milliers de personnes traitées à 4 millions l'an dernier.
- La « multiprévention » : L'espoir de voir s'accroître la gamme d'outils de prévention et notamment la mise au point de microbicides de seconde génération dont on attend les résultats dans les mois qui viennent.
- Enfin, la question du financement qui ne peut être évitée et le risque de ne pas avoir assez de fonds pour financer toutes les recherches nécessaires.
Aujourd'hui, 33 millions de personnes vivent avec le VIH. On estime qu'environ 25 millions de personnes sont mortes du sida dans le monde depuis le début de l'épidémie au début des années 1980.
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