Ils sont fous ces anglais! Mais ils ne le savent pas encore.... En Grande-Bretagne, Steve Henry, l'auteur de « Vous êtes vraiment riche mais vous ne le savez pas encore », a, pour rédiger ce livre, commandité une étude très sérieuse au non moins très sérieux institut de sondage londonien Brainjuicer afin d'évaluer la valeur monétaire des petits bonheurs de la vie. Un échantillon de 1000 personnes (des anglais faut-il le préciser) représentatives de la société en générale ont donc évaluer 50 expériences et moments de vie pour leur attribuer une valeur monétaire en les comparant à des gains de loterie.
Qu'en ressort-il ?
Des résultats plutôt encourageants pour le genre humain puisqu'en deuxième position dans le top 50 des petites choses du quotidien les plus estimables vient : « Je t'aime »! Mais, oui, pour nos sondés, un « Je t'aime » vaut 163 424 livres anglaises, soit 188 000 euros ! (alors pourquoi il ne me le dit jamais, Jules? Même qu'une fois toutes les six semaines, ça l'aiderait à boucler ses fins de mois). Juste derrière « Etre en bonne santé », qui vaut la bagatelle de 207 000 euros (pour avoir attrapé successivement une angine blanche, une infection urinaire et The grippe - ouais, trop forte! - ces six derniers mois, j'acquiesse).
Talonnés de près par « le fait d'avoir une relation stable »: 178 000 euros. Beaucoup, mais alors beaucoup plus loin dans le classement, nous retrouvons : « vivre en sécurité dans un pays sûr » (148 000 euros), « avoir des enfants » (142 000 euros), juste avant « le fait de rire » (124 000 euros), tandis que « faire l'amour » aurait une valeur de 121 000 euros (t'entend Jules, dire son amour a beaucoup plus de valeur que de le faire... en même temps, on n'est pas obligé de choisir entre les 2, on peut trouver un compromis : je t'échange un « Je t'aime » à 188 000 euros contre une partie de jambes en l'air à 121 000 euros et je fais la vaisselle en prime, pour éponger mon débit, on en débat ce soir, à 22h30, après le boulot)
Etrangement, en cette période de disette, peu de sondés ont mentionné le fait d'avoir de l'argent, un travail épanouissant ou d'évoluer dans un environnement professionnel coloré, tous 3 relégués en fin de classement. A se demander si le fait d'aller passer la journée au bureau, sous les ordres d'un chef tyranique, dans un open space stressant, est devenu si... débilitant que cela ne vaille même pas la peine d'être évoqué! Non, être « riche » aujourd'hui, en ces temps de brouillage de valeurs, de crise financière, de catastrophes naturelles et de pendémies générales, cela reviendrait à marcher au soleil avec ses enfants, écouter de la musique, lire un bon livre, partager un moment avec ses amis (74 658 euros), entendre la personne que l'on aime nous dire « je t'aime ». Pas si fou finalement!
Steve Henry, « Vous êtes vraiment riche mais vous ne le savez pas encore », « You are really rich but you d'ont know it yet ». Version anglaise à se procurer sur www.amazon.com.
- Répondre
Permalien