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Interview Nicolas Ullmann : l'homme cent têtes !

Interview : suite 2

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C'est un vrai challenge que vous ayiez réussi à faire entrer un truc aussi « ringard » que le karaoké dans les soirées trendy parisiennes!

Oui. C'est vrai. J'aime que les gens participent aux soirées. Je créais des radio-crochets par exemple. Ca a marché, on a joué à l'étranger, on a fait pas mal de télés. J'ai eu des articles dans les journaux. J'aimais l'idée de réconcilier différents types de public. Je trouve ça plus gai, plus vivant. Les lieux étaient le temple de la branchitude, mais j'avais demandé aux dirigeants de laisser rentrer aussi d'autres personnes dans mes soirées que la clientèle habituelle. J'aime le mélange des genres. Actuellement, je continue à organiser ces fêtes, mais pour des entreprises, des marques, Lacoste par exemple, Roland-Garros, le Master's, des soirées privées. Hier soir, j'ai organisé une fête au Mess Around, à côté du Who's next, en marge du Salon de la Mode, pour des acheteurs de chaussures. Je me suis retrouvé à danser avec Nicole, 45 ans, qui habite à Bordeaux. Ce ne sont pas les branchés parisiens, mais j'adore faire plaisir aux gens. Au début, j'avais 3 papiers dans mon sceau, j'ai chanté le premier kararocké, un ami DJ Adanowsky, a chanté la deuxième chanson, et puis après ça a prit! Je dis toujours oui quand on me demande de faire un Kararocké. J'adore m'amuser, voire les gens sortir d'eux-mêmes. C'est un défi, à chaque fois. Dans le monde de la nuit, les choses tournent vite. Mais mon Kararocké plait toujours! Ce n'est plus le Baron où venait Sean Lennon, Alain Chabat, Lenny Kravitz, Christophe ou plein de stars...  comme, Garry Dourdan, l'acteur de la série Les experts, qui venait exprès au Paris Paris pour faire un boeuf avec nous, chanter, jouer de la guitare. Tout le monde se mélangeait, s'amusait de bon coeur. Mais j'ai toujours le même plaisir à organiser ce genre de soirées, quelque soit le public invité.

Vous aimez mélanger les genres, et réveiller l'enfant qui est en chacun de nous?

Oui, ça me plaît. Il n'y pas de hiérarchie pour moi, pas de gens branchés et de gens ringards. Les branchés, c'est un tremplin, mais j'aime autant les soirées avec des « vrais gens » comme on dit. Pour moi une soirée est réussie quand elle est éclectique. J'ai même invité des touristes que je croisais dans la rue, un hard-rocker américain par exemple. S'il n'y avait eu que des gens connus, sur scène, pour chanter, cela n'aurait pas était amusant. L'intérêt, c'était le mélange des genres justement, et que ça plaise à tout le monde. C'est aussi pour ça que je suis devenu le chouchou de la rédaction du Elle entre autre. Pour ma capacité à générer du plaisir, de la joie, de la convivialité, dans n'importe quel lieu et avec n'importe qui. Je fais encore le DJ pour toutes leurs fêtes ou cocktails. Je viens de faire celui de leur rentrée. Je m'éclate, parce que je mets la musique que je veux. Il n'y a pas de contrainte de faire danser les gens, c'est un cocktail, donc, il ne faut pas faire trop de bruit, ça commence tôt, ça finit tôt. Je ramène mes vieux vinyls, je découvre en même temps que mon public les dernières nouveautés que je n'ai pas encore eu le temps d'écouter... C'est un défi aussi, à chaque fois, je me demande si les gens vont chanter, s'amuser. Mais oui, toujours, ça finit toujours par prendre, et même les plus timorés au début, finissent toujours par se lâcher.  Mon défi est de faire la fête à tout le monde, de faire ressortir le côté jovial qu'il y a en chacun de nous.

Vous n'avez jamais eu d'échec?

Si, pour le Marie-Claire. Dans la mode, les gens sont assez réticents. J'ai fais une fête chez Azzedine Alaïa, pour une galerie d'art aussi. J'avais peur. Au début, ça ne prenait pas, et puis après, les gens ont marché, certainns finissant torse-nu, à s'éclater. Pour le mesnsuel Marie-Claire, les organisateurs m'ont demandé de faire une soirée autour de la remise des Prix Marie-Claire. Ils se plaignaient que l'année d'avant, leur soirée avait été trop classique, que c'était pas mal, mais qu'ils s'étaient ennuyés. Moi, il ne faut pas me dire ça! Parce que je pars dans des délires infinis.... J'ai remis tous les prix du meilleur mannequin de l'année, du meilleur styliste, etc, déguisé à chaque fois en une personnalité mythique du monde de la mode! A Vincent Elbaz pour Lanvin, déguisé en  Karl Lagerfeld, Agness Dynn, meilleur mannequin en John Galliano, etc.... Ca a été un succès malgré tout, ils ont aimé cette soirée, mais ça a été dur de faire chanter tout ce petit monde. En préparation de cette fête, les filles de la rédaction, la rédactrice mode du journal, m'ont emmené dans tous les défilés, pour que j'apréhende ce milieu, et que je puisse m'en inspirer avant la soirée. C'était passionnant d'aborder cet univers, de faire des recherches, choisir mes tenues de tranformiste.

Pour cette fête Marie-Claire, j'ai invité une dizaine de mes amis chanteurs, et j'ai transformé la soirée en un concert de guests. J'ai même réussi pour finir à faire chanter la rédactrice en chef! Ils en ont parlé pendant un an! Suite à ça, ils ont eu l'idée folle de me proposer de faire une série mode sur le retour du rock pour le Marie-Claire accessoire, en jouant le mannequin. Alice Cooper, les quatre Beatles, le chanteur d'ACDC, etc. Le magazine WAD m'a proposé ensuite de faire la même chose pour une série sur les métiers de nuit: une dame pipi, un chauffeur de Taxi, inspiré de Taxi Driver, avec une crête, un épicier de nuit. Je me suis aussi transformé en Bac l'actuel portier du Baron. Tout le monde a cru que c'était lui! J'étais super fier! Trois heures de maquillage quand même. Dans le prochain numéro de WAD, je fais une série photo sur Mickaël Jackson, des scènes mytiques de sa vie.

Vos costumes, vos coiffures, vos maquillages, comment donnez-vous vie à vos personnages ?

J'ai 2 stylistes, une costumière. Lorsque j'ai une commande, un show et que je n'ai pas le temps de m'en occuper moi-même, en ce moment j'ai beaucoup de propositions en tout genre, pub, tournage de film, séries photos, j'envoie ma styliste. Sinon, je suis assez pointilleux, je fais tout un tavail de recherche, dans des archives et je chine. Pour les perruques, j'ai KIKI, la chef de l'atelier spectacle, chez Anny D'Avray, qui fait de super perruques. C'est un amour cette femme, elle me loue, pour les grosses productions, ou me prête, lorsque se sont des photos personnelles, ou pour mes shows, toutes les perruques que je veux! C'est mon deuxième bureau, j'y suis au moins une fois par semaine.

 

 

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ina (non vérifié) , 07 octobre 2009
C'est ma foi vrai qu'il vaut mieux que ses photos...
En tout cas, article très intéressant et questions bien ciblées.
Bravo!
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optimist2009 , 09 février 2010
Ce message a été supprimé par Femmezine
Kayla (non vérifié) , 04 juillet 2010
Je t'aime Niklaus !!!
J'ai appris beaucoup de choses sur toi aujourd'hui...
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lutinemalefik , 15 janvier 2012
Je le connais pas mais il est très charmant.