MSN, Google, Facebook, Myspace, Youtube, DailyMotion, Second Life, blogs, téléchargements de films et de musique, jeux en réseau... ce qui est clair, qu'il faut comprendre et admettre, c'est que nos ados entretiennent un lien quasi « naturel » avec les nouvelles technologies. Elles répondent en un clic à toutes leurs attentes, besoin, désirs. Jeux, connaissances, découvertes, shopping, lien relationnel (et sexuel, mais si...), tchat, recherches pour leurs exposés, envois de mails, messageries instantanées... ils trouvent tout et à toute heure sur le net.
L'ordinateur est ainsi devenu le premier loisir des 10-15 ans, devant la télévision. Une fois que l'on a accepté cela, on se dit que bon, ce n'est pas mauvais en soi. L'important, c'est de cadrer cette utilisation.
On commence par donner des limites temporelles. Selon un sondage récent, certains ados passeraient près de 30 h par semaine en ligne. Chez vous, c'est pas plus d'1 à 2 heures par jour. Et pas immédiatement en rentrant du collège ou du lycée. On demande à son ado de se connecter après le dîner familial, ce qui lui permet de décompresser après les cours, de goûter, d'aller faire un tour ou une partie de foot avec ses "potes", de s'adonner à ses loisirs et activités sportives, de passer du temps avec son ou sa chéri(e), de faire du shopping dans des "vrais" magasins, ou ses devoirs chez un copain ou une copine.
On essaie de lui faire comprendre que la réalité, c'est quand même la base de la vie. Puis, après le dîner (qu'il ne prend pas enfermé dans sa chambre devant son écran, interdit !), on lui octroie le droit de passer une ou deux heures sur internet. Vers 22 h-22h30, on lui demande d'arrêter la connexion. On lui propose de discuter de sa journée avec nous, de regarder un film ensemble s'il n'a pas cours le lendemain, ou de lire un livre dans son lit, encore le meilleur moyen de s'endormir rapidement. De préférence Proust, Descartes ou Spinoza, dont on aura prit soin de lui offrir l'intégral version Pléïade écrit en tout petit. Mais non, c'est pour rire.
Puis on pose des limites spatiales. Si on a confiance en son ado, on le/la laisse utiliser son ordinateur dans sa chambre. On vérifie quand même que le couvre-feu est respecté en allant proposer une activité commune vers 22 heures. Attention aux connexions nocturnes derrière votre dos... Si non, c'est dans le salon. Jusqu'à ce qu'il/elle accepte et respecte la règle des horaires. Internet devient ainsi un bon moyen pour leur apprendre à gérer leur temps, leur emploi du temps, leur sommeil.
On n'accepte pas qu'il emmène son PC partout. Pour les vacances, d'accord, et avec les mêmes règles qu'à la maison. Pour un WE, non. On lui apprend à se passer de ce que, sur un malentendu, il prend pour son "meilleur ami ". On l'encourage à inviter ses vrais amis à la maison, pour déjeuner, faire ses devoirs, on le laisse organiser des soirées, des fêtes, inviter son ou sa petite copine, mais si... Si on veut éviter qu'il s'isole dans ses contacts, activités et relations virtuels, on fait tout pour l'encourager dans sa vie sociale réelle. TOUT vous dis-je ! Mieux vaut avoir un domicile sans dessus-dessous régulièrement, qu'un ado cyber-addict.
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