L'auto-dépréciation
Il faut également consulter un spécialiste et aider absolument votre ado lorsqu'il bascule dans une déprime chronique accompagnée d'un complexe d'infériorité. "Les autres ne m'aiment pas", "je suis moche et inutile", "les adultes, ça craint", "l'école, ça sert à rien", sont des phrases qui doivent vous alerter lorsqu'elles reviennent continuellement. Ces réflexions, typiques d'un adolescent sont bien trop souvent prises à la légère. Elles peuvent pourtant être des signaux de détresse envoyés à l'entourage. La dépression est une maladie qui touche aussi les adolescents. Sauf que, de par la caractéristique de cette période, il devient difficile de différencier la dépression d'une simple crise d'ado.
Les comportements de fuite
Eux aussi doivent immédiatement attiré votre attention : fugue, ivresses répétées (actuellement le signal avertisseur le plus sûr chez les adolescents), tabagisme immodéré, recours subit à la majijuana, à la cocaïne, au crack ou au LSD, conduites d'échec, absentéisme scolaire... sont autant d'appel à l'aide, d'indications qu'il faut que vous interveniez. Par le dialogue, pour commencer, entre vous et lui. Par des rendez-vous chez des spécialistes ensuite.
Les prises de risques
Autre phénomène anormal, la multiplication démesurée de prises de risque: violences, bagarres, excès de vitesse, accidents, sauts à l'élastique... Faute « d'être grand » dans la réussite, le jeune se rabat sur le fait « d'être grand » dans l'échec! Oui, il y a des adultes qui n'ont jamais dépassé ce stade de leur développement personnel aussi, je sais, (j'ai personnellement entendu un ami me dire sans sourciller que « ses plus grands échecs étaient ses plus belles réussites »!!!) mais bon, vous n'êtes pas leur mère, à tous ces ados attardés... rappelez-vous! En tant que maman, vous avez le devoir d'intervenir et de protéger votre enfant de lui-même et d'un éventuel goût douteux pour les situations dangereuses et extrêmes. On ne joue pas avec sa vie. En tout cas pas à 15 ans. En tout cas pas avec l'accord tacite de sa mère !
S'il est « normal » que votre ado expérimente de nouvelles choses, cherche à découvrir ses propres limites, c'est anormal qu'il mette constamment sa vie en danger et développe une inclination toute particulière pour des comportements à risque. Il faut absolument lui expliquer que ça vaut autant pour lui que pour les adultes qui l'entourent. De même si votre fille développe un comportement alimentaire anarchique, il faut lui expliquer que l'on doit prendre soin de soi, que l'anorexie peut avoir des conséquences catastrophiques sur sa fertilité ultérieure par exemple. Beaucoup d'anciennes anorexiques ont du mal à avoir des enfants plus tard, même si cette anorexie n'a duré que quelques mois. L'important est de leur faire comprendre l'importance de leurs actes, et les conséquences qu'ils peuvent avoir sur le long terme. « Oui, tu es en train de devenir grand, adulte, maître de ta vie... Mais pour en faire quoi? ». « Si tu as des problèmes, parlons-en. Je suis là, je suis ouverte, inquiète. Je ferai tout ce que je peux pour t'aider. Mais, tu n'as pas besoin de te mutiler ou de te faire du mal pour que je comprenne l'importance de tes soucis, ton mal être ». Voilà ce qu'il faut dire pour amorcer un dialogue, renouer un lien, ouvrir une fenêtre de communication.
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