Pourquoi le monde entier a paniqué : la vérité sur la grippe A

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médecin masque grippe A

Retour sur une pandémie surmédiatisée

C'est l'histoire d'une petite grippe pas bien méchante, qui a fait trembler le monde, de Cancun à Sydney et de New-York à Paris. Une grippe mortelle, certes, mais plutôt moins que la grippe saisonnière, de sorte qu'avec le recul, force est de constater que la montagne a accouché d'une souris.

 

Beaucoup de bruit pour rien mais surtout, beaucoup d'argent dépensé en vain. Les 94 millions de vaccins commandés par le ministre de la Santé Roselyne Bachelot ont coûté 869 millions au contribuable. Une somme rondelette quand on songe qu'en France, la grippe A n'a provoqué que 342 décès.

 

Ce sont 342 décès de trop, il est vrai, mais l'Etat ne peut garantir le risque zéro. Sur 65,5 millions de Français, seulement 5 millions ont décidé de se faire vacciner. Comment obliger quelqu'un à se protéger lui-même ? C'est la question de la liberté individuelle qui se pose ici. La presse s'est empressée de jeter l'anathème sur cette ministre irresponsable qui avait provoqué le plus grand gaspillage de l'histoire du 21° siècle. 50 millions de vaccins ont été résiliés dans l'urgence tandis que Roselyne Bachelot rejoignait le banc des accusés.

 

Toutefois, il s'agit, semble-t-il, d'un mauvais procès. A l'époque où la grippe A a commencé à sévir, personne ne pouvait dire avec certitude si elle serait dangereuse ou non. Les experts les plus qualifiés restaient réservés sur la question et avouaient qu'il était impossible de se prononcer. La seule solution consistait à prévenir les risques en commandant par avance un nombre suffisant de vaccins.

 

Dès lors, à qui incombe la responsabilité d'une gestion aussi calamiteuse ? Beaucoup ont pointé du doigt la part des laboratoires pharmaceutiques qui auraient exercé une pression sur certains experts de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Une accusation aussi difficile à prouver laisse planer un doute dérangeant sur la neutralité de l'OMS.

 

L'objectivité de la presse est aussi en question. Pendant plusieurs mois, de nombreux journaux (écrits, télévisés) ont joué la carte alarmiste, qui consistait à exagérer les risques et à insister sur les histoires qui finissaient mal. Les responsabilités sont partagées, mais la gestion catastrophique de la grippe A exige une remise en question immédiate et une réflexion de fond pour mieux se préparer à la prochaine menace.

 

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nymphea81 , 25 septembre 2010
Il est vrai que cette grippe a fait la une de journaux télévisés pendant plusieurs mois.
Je fais partie de ces gens qui ne se sont pas fait vacciner. Peut-être à cause du fait que ce vaccin a été, pour moi, créé à la va-vite, enfin dans l'urgence.
Sur ce coup là on a été vraiment mais vraiment très mal organisés !