Un implant dentaire est une racine artificielle, sorte de vis en titane insérée dans l'os alvéolaire pour remplacer une ou plusieurs dents absentes.
La mise en place d'implants dentaires peut permettre la création de bridges fixes plutôt que de prothèses amovibles (dentiers), et aussi la stabilisation de prothèses amovibles, quand le nombre d'implants est insuffisant.
Un bilan radiologique en 3D (cone beam ou scanner) peut être nécessaire pour juger de la qualité et de la quantité d'os disponible pour la pose des implants et analyser les possibilités prothétiques.
Les implants actuels sont réalisés en titane , métal dont une des propriétés est la parfaite compatibilité biologique avec l’os et les autres tissus buccaux. Ce métal utilisé depuis de nombreuses années en implantologie dentaire l’est aussi dans les chirurgies orthopédiques (broches, prothèses de hanches, etc.)
Il existe des contre-indications, relatives et absolues à la pose d’implants comme dans toute thérapeutique médicale.
L’intervention chirurgicale de mise en place des implants n’est pas un acte traumatisant et se déroule sous anesthésie locale au cabinet dentaire. Elle peut s’effectuer cependant, par sécurité, sous une couverture antibiotique. Les suites opératoires sont minimes. Un oedème peut apparaitre durant quelques jours , mais peu ou pas de douleurs sont perceptibles et peuvent facilement être maîtrisées grâce à un antalgique.
Les implants, une fois positionnés dans l’os peuvent être laissés "en nourrice" sous la gencive pendant quatre mois environ. Dans ce cas, la prothèse amovible actuelle servira de prothèse transitoire. Après ce délai, une légère anesthésie est pratiquée afin de dégager la partie haute des implants et d’adapter la prothèse (couronne) vissée ou scellée. Cette intervention est beaucoup plus bénigne que la première et ne donne en général aucune suite.
L'évolution actuelle des techniques permet de réaliser parfois un bridge provisoire fixe immédiat, dans le même temps que la pose des implants.
Ceci permet un meilleur confort grâce à la prothèse fixe et évite une 2° intervention 4 mois plus tard .
Le "rejet" d’implant dentaire est donc devenu rare. Les statistiques révèlent un taux de succès moyen de plus de 95% . Les 3 à 5% d'échec (non ostéointégration) que l’on peut rencontrer (et qui sont malheureusement inhérents à toute thérapeutique médicale) apparaissent très rapidement lors des quatre premiers mois post opératoires. Dans ce cas, un autre implant sera mis en place sans frais supplémentaire.
Le taux d’échec étant statistiquement plus élevé chez le patient fumeur, il est conseillé aux patients d’ arrêter de fumer avant d’envisager des thérapeutiques implantaires.
Dès la certitude de l’acceptation des implants (3 à 5 mois), la prothèse définitive sera réalisée.
Les piliers ainsi créés sont parfaitement stables et permettent de retrouver une fonction et une esthétique normales. Ils doivent néanmoins faire l’objet de votre part de soins particuliers.
De nos jours, l’implantologie est une technique fiable et de routine en dentisterie.
Si vous avez des interrogations, parlez-en à votre chirurgien dentiste.
Article rédigé par le Dr Julien MOLIA, chirurgien dentiste.
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