Le personnage des origines :
Peter Pan est un personnage fictif créé par l'auteur écossais J.M. Barrie, apparu pour la première fois en 1902 dans le roman The Little White Bird (Le Petit Oiseau Blanc), puis dans la pièce éponyme et enfin dans le roman Peter and Wendy, plus connu sous le titre Peter Pan. Selon la légende entourant l'auteur, ce personnage ferait directement référence à son frère aîné David, mort à 13 ans. Leur mère ne s'étant jamais vraiment remise de ce drame, James, du haut de ses 6 ans, aurait tenté de prendre la place de son aîné dans le cœur de Mme Barrie mère, puis aurait inventé quelques années plus tard ce personnage qui, en restant un enfant à jamais, ne mourrait jamais! Amis freudiens bonsoir... Depuis Grimm, Andersen, La Fontaine, Madame de Ségur et Lewis Caroll, nous savons bien que les contes pour enfant ne sont jamais ce qu'en apparence, ils prétendent être: de jolies histoires à dormir debout pour de charmantes et innocentes têtes blondes.... Truffées de sens cachés, d'actes manqués, de lapsus révélateurs, de mots d'esprits et de comique de l'absurde, ces contes « enfantins », sous leurs déguisements candides, sont autant de regards acerbes portés par des auteurs ayant souvent eut maille à partir avec l'existence, sur la comédie humaine. Ainsi, Peter Pan est-il beaucoup plus ambigu qu'il n'y paraît au premier abord. Pris au deuxième degrés, il s'agit bien d'un récit précurseur et évocateur du « syndrome de Peter Pan », ce mal touchant des adultes refusant de grandir (oui, Mickaël Jackson en était atteint, mais pas seulement... aussi votre mère, votre amie d'enfance, votre mec, vous, parfois, mais si). Pas plus que celles d'Alice au Pays des Merveilles, les aventures de Peter au Pays imaginaire ne sont réductibles à la charmante odyssée à laquelle elle fut réduite par Walt Disney dans sa version ciné! Non, Alice et Peter ne sont point réductibles à ces figures pré-ado délurées et joyeuses naviguant dans le monde enchanteur et parfait des moins de... 15 ans.
Le Pays imaginaire, pas si enchanteur que cela....
A Neverland, les Enfants perdus ne sont jamais les mêmes (quand ils sont trop grands, ils partent ou sont directement exécutés par Peter car "grandir est contraire au règlement"), les méchants changent (une fois que Crochet est tué, d'autres apparaissent), les fées ont aussi une vie très courte, et les aventures s'enchaînent. Le monde s'endort, la nature se fane et les Enfants perdus ne s'amusent plus avec les pirates. Seul Peter Pan est immuable dans ce monde, il est l'éternel maître du jeu, il est le jeu lui-même (la vie...?). Et à l'instar de tous les enfants, "joyeux, innocent et sans cœur". Ou totalement égo-centré quoi! Il n'accorde du reste que très peu d'importance aux autres personnages, qu'il ne considère que comme ses faire-valoirs. D'où le syndrome de PP, dont bon nombre de nos contemporains semblent atteints...
Cette version en question
Depuis son apparition imprimée au début du XXe siècle dans le livre The Little White Bird, qui servit par la suite de modèle à la création de la pièce de théâtre Peter Pan or The Boy Who Wouldn't Grow Up (Peter Pan ou le garçon qui ne voulait pas grandir), il y eut bon nombre d'adaptations théâtrales et cinématographiques. Dans celle qui nous est présentée pour quelques semaines encore au Théâtre des Variétés, nous attendent : Wendy, John et Michael, les enfants perdus, la fée Clochette, les indiens, Lili la tigresse, les pirates et Mouche, et bien sûr l'infâme Crochet, qui naviguent, jouent, chantent, dansent, se battent et bien sûr volent dans de superbes décors animés. Objets poétiquement détournés, chansons tendres et rigolotes chantées en live par plus d'une douzaine de comédiens... tout un univers permettant aux plus petits (à partir de 8 ans quand même) d'apprivoiser la nuit, de vaincre la peur atavique du noir, de l’altérité, des méchants, d'ouvrir son regard sur la beauté de la nature et des choses simples. Et de partager un deuxième degré avec papa et/ou maman selon l'âge (de la classe enfantine) et l'ouverture d'esprit (de papa et maman)....
Peter Pan, Théâtre des Variétés, 928 places,7 Boulevard Montmartre,75002, Paris.
Mise en scène de Guy Grimberg. Durée: 1h30. Prix: de 20 à 30 euros. Prolongations jusqu'au 4 novembre.
Réservation: www.fnac.com
C'est tellement féerique.
C'est article et vraiment super
j'aimerais bien pouvoir venir voir cette pièce..
Allez bisous bye
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