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Interview Nicolas Ullmann : l'homme cent têtes !

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Nicolas Ullmann

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Qui êtes-vous?

Comme dans un casting alors....! Je suis Nicolas Ullmann, 32 ans. A la base, on va dire que je suis comédien. Niveau formation classique, j'ai commencé il y a plus d'une dizaine d'années par suivre un court de comédie qui s'appelle FACT, Franco-Américain Cinéma-Théâtre, à la manière de l'acteur studio, avec une professeur américaine. Cours de mémoire sensorielle et d'improvisations. Puis, pour compléter, j'ai fais un cours un peu plus français, à l'école de théâtre de Raymond Acquaviva, un Monsieur de l'Académie Française. Eparpillé et curieux que je suis, c'est une constante de ma personnalité, ensuite, j'ai fais une école de musique! J'avais envie d'apprendre à chanter, faire de la guitare. Pour compléter mon parcours, un peu à l'américaine, se compléter au maximum, alors que mon père me disait: « Mais, tu es malade mon fils? Tu es comédien! Tu vas perdre une année à apprendre la musique! ».  Mais non, je lui répondais invariablement: « ça se complète, ça se complète! ».

Qu'est-ce qu'il aurait voulu que vous fassiez votre père?

Ce qu'il aurait voulu que je fasse? C'est un peu dépassé comme posture de la part d'un père à un fils ce « ce que je voudrais que tu deviennes...! » mais bon, je crois qu'il aurait déjà voulu que je passe mon bac. « Passe ton bac d'abord! Tu veux pas essayer de le passer?» m'a-t-il répêté, même des années après. A la fin de ma scolarité, je faisais semblant d'aller en cours, et j'allais au cinéma! Mais, pour voir, savoir ce que c'était, j'ai essayé. Je suis allé à deux épreuves, pour sentir l'ambiance. C'est un peu comme le magicien d'Oz, le bac. On l'imagine comme un Dieu, sans visage, qui fait un peu peur. J'ai vu! Que c'était un peu tendu... Mais pour moi, du fait que je n'avais décidé d'aller qu'à deux épreuves, français et anglais, c'était assez détendu!

Donc, ce n'est pas familial, votre côté artiste?

Mes deux parents sont avocats. Mon frère est militaire. Mais, si, j'ai beaucoup d'artistes dans mes ascendants. Des réalisateurs, des acteurs, des peintres. Du côté de mon père essentiellement, son frère lui-même est ingénieur du son. Je les aimais bien, d'ailleurs, ces membres de ma famille artistes, c'est avec eux que j'étais, enfant, adolescent, dans les dîners, ils me faisaient marrer!

Vos débuts, c'était quoi?

J'ai commencé par accompagner des chanteuses, Rona Hartner, la comédienne qui s'est faite connaître grâce au film Gadjo Dilo, puis Adrienne Pauly, à ses débuts. En gros, j'étais accompagnateur de demoiselles chanteuses! Je faisais aussi des petits boulots, à côté, clown pour enfants, barman... Mais bon, ce n'était pas très marrant. Je me suis dit: « il faut que je trouve quelque chose à faire! ». On m'a proposé de travailler dans une boite que des amis allaient rouvrir, le fameux Baron. A la base, c'était un emploi de physionomiste, je décidais qui rentrait ou pas, mais comme ils savaient que j'étais comédien,  ils ont voulu faire quelque chose de plus inédit, du sur mesure, comme à l'entrée d'un appartement. Il voulait que l'on accueille les gens de manière originale. Quant à moi, si à la base le job me plaisait puisqu'on me laissait une grande lattitude au niveau artistique, il fallait néanmoins que je trouve des astuces pour ne pas me faire détester... des clients! J'aime bien les gens, donc, c'était assez dure comme boulot! J'inventais des scenettes, des jeux.... je mettais des cartes dans mes poches, de Trivial Poursuite, je disais: « celui qui trouve la réponse peut rentrer en premier! ». Ou bien je mettais des musiques sur mon portable, et je disais : « celui qui trouve rentre en premier! ». Des choses faciles,  au début, Les dents de la mer, et puis aussi, des choses un peu plus pointues, du Bernard Herrmann par exemple...! Je me faisais aussi passer pour un client qui attendait pour rentrer et qui était furieux, qui voulait rentrer, là, tout de suite, maintenant! Certains me connaissaient, riaient. Les autres ne savaient pas qui j'étais, me soutenaient et trouvaient que c'était scandaleux, alors on attendait le patron ensemble pour dire notre mécontentement!

C'était une chouette période, j'ai croisé beaucoup d'artistes issus de la mode, du monde de la peinture, du cinéma, de la musique. J'ai rencontré beaucoup de gens passionnants. Ils venaient me voir, discuter un peu avec moi, en marge de la boite de nuit. Me raconter leur vie... Mais, au bout d'un moment, j'avais quand même l'impression d'être la concierge de Paris! Et puis je faisais des cauchemards la nuit! Des gens criaient mon nom, et « on veut rentrer! ». Les gens dehors voulaient rentrer. Ceux dedans voulaient que je fasse rentrer leurs amis.... Ca me hantait jour et nuit. Moi, je suis un gentil, foncièrement.

 

 

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ina (non vérifié) , 07 octobre 2009
C'est ma foi vrai qu'il vaut mieux que ses photos...
En tout cas, article très intéressant et questions bien ciblées.
Bravo!
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optimist2009 , 09 février 2010
Ce message a été supprimé par Femmezine
Kayla (non vérifié) , 04 juillet 2010
Je t'aime Niklaus !!!
J'ai appris beaucoup de choses sur toi aujourd'hui...
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lutinemalefik , 15 janvier 2012
Je le connais pas mais il est très charmant.